2008

Les principaux communiqués de presse de l’UJC en 2008

 

1 – Communiqué de Presse du 7 avril 2008

 

L’UJC soutient les « Cahiers du Cinéma ».

L’Union des Journalistes de Cinéma (UJC) tient à manifester son inquiétude après l’annonce par le groupe « Le Monde » de son intention de se séparer des éditions de l’Etoile édititrices notamment des « Cahiers du Cinéma ». Ce désengagement regrettable intervient au plus mauvais moment, alors que la presse de cinéma traverse actuellement une crise profonde.

L’Union des Journalistes de Cinéma tient dès maintenant à affirmer sa solidarité avec l’ensemble des personnels concernés. Elle rappelle le rôle historique joué par « Les Cahiers du Cinéma » depuis leur création mais également leur importance toujours vivace pour la pluralité du débat critique en France et leur participation permanente à l’action culturelle autour du cinéma. Enfin, le renom international des « Cahiers du Cinéma » justifie une vigilance redoublée quant à son indispensable pérennité.

L’Union des Journalistes de Cinéma se montrera particulièrement attentive dans les jours et les semaines qui viennent à l’évolution de la situation des éditions de l’Etoile et des « Cahiers du Cinéma » dont l’avenir doit impérativement être assuré.

 

2 – Communiqué de Presse du 30 mai 2008

 

Contre l’interdiction aux moins de 18 ans de « Martyrs »

L’Union des Journalistes de Cinéma constate qu’une fois de plus, la Commission dite « de classification » des films vient de prendre une mesure de censure implicite en recommandant une interdiction aux moins de 18 ans pour « Martyrs », le film français de Pascal Laugier, en outre en l’absence du représentant de la Société des Réalisateurs de Films.

Loin d’être une simple restriction à la programmation, cette mesure constitue en effet une véritable censure écoinomique, puisque les chaînes de télévision ne pourraient plus le programmer qu’au delà de minuit, réduisant ainsi les recettes potentielles du film, sans compter que certaines salles de cinéma pourraient ne plus le programmer.

L’Union des Journalistes de Cinéma, sans préjuger de la valeur du film, renouvelle ici son opposition à cette mesure, alors qu’une interdiction aux moins de seize ans, éventuellement assortie d’un avertissement, aurait permis au film de Pascal Laugier de ne pas être mis dans cette situation tout en protégeant suffisamment les mineurs. Rappelons que jusqu’en 1961, l’interdiction aux mineurs n’existait pas, et l’interdiction aux moins de seize ans semblait suffisante…

 

4 – Communiqué de Presse du 4 juillet 2008

 

Pour une révision du système de classification des films

L’Union des Journalistes de Cinéma se félicite que suite à la campagne de protestation à laquelle elle a participé, le Ministre de tutelle de cinéma ait demandé une seconde délibération à la Commission dite « de classification » des films, et qu’ait ainsi été levée la proposition initiale d’interdiction aux moins de 18 ans de « Martyrs », le film français de Pascal Laugier, qui pourra sortir avec une « simple » interdiction aux moins de seize ans, et évite ainsi une véritable censure économique qui l’aurait empêché de trouver un public.

L’Union des Journalistes de Cinéma, rappelle qu’elle a refusé depuis sa création de demander à siéger dans la Commission actuelle, et qu’elle avait toujours dénoncé l’organisation du système actuel de classification des films actuel, que la multiplication récente des incidents de fonctionnement met bien en évidence.

L’UJC demande donc instamment à Mme Albanel, Ministre de tutelle du cinéma, une révision du système de classification, et se joint à la SRF et l’ARP, pour que, dans un premier temps, une mission de réflexion sur les modalités de classification des films soit entreprise, mission à laquelle elle est prête à participer. Rappelons que jusqu’en 1961, l’interdiction aux mineurs n’existait pas, et que l’interdiction aux moins de seize ans semblait suffisante…

 

5 – Communiqué de Presse du 1er décembre 2008

 

Non à la dégradation des droits des journalistes pigistes

Ce mois-ci, deux syndicats minoritaires de journalistes ont signé avec les syndicats patronaux un accord réduisant considérablement les droits des journalistes pigistes, qui revient à les exclure de l’assimilation au personnel permanent des entreprises de presse obtenu depuis la « Loi Cressard » de 1974 (suppression de l’inscription au registre du personnel,plafonnement des indemnités de départ, suppression de la protection du droit du travail par un passage à la commande « à l’acte » et non à l’assimilation au statut de salarié, mettant ainsi fin aux indemnités de congés de maladie ou de maternité, etc.).

L’Union des Journalistes de Cinéma se joint aux nombreuses organisations professionnelles et syndicales de journalistes, et notamment au SNJ, syndicat majoritaire des journalistes, qui refusent de signer cet accord et protestent contre sa mise en vigueur éventuelle.

Ce texte menace tout particulièrement le domaine du journalisme et de la critique de cinéma, où sont présents en nombre particulièrement important des pigistes à la situation déjà précaire.

 

5 – Communiqué de Presse du 10 décembre 2008

 

Laisser les critiques et journalistes voir les films!

Une nouvelle fois un producteur, Charles Gassot suivi par son distributeur Pathé, s’est permis de décider des critiques qui seraient invités aux projections de presse et d’exclure nombre d’entre eux. L’accès aux projections de presse d’« Agathe Cléry », d’Etienne Chatiliez a été interdit à tous les journalistes dont le producteur pensait qu’ils n’étaient pas « susceptibles d’aimer le film »….

L’Union des journalistes de cinéma (UJC), condamne avec la plus extrême fermeté cette tentative de diviser la profession et destinée à forcer les journalistes à donner des avis systématiquement favotables aux films pour pouvoir faire leur travail à temps. De telles pratiques n’honorent pas ceux qui s’y adonnent. Elles jettent la suspicion sur le film concerné. Elles contribuent à précariser encore davantage une presse d’opinion qui revendique sa liberté de penser dans l’égalité d’accès à l’information. Elles sont inadmissibles.